"Hipster", "burkini"... Quels sont les nouveaux mots des dicos ?
« Hipster », « déradicalisation », « cramine » : les dictionnaires préparent leur rentrée 2018. (FRED DUFOUR / AFP)

Le Robert et le Larousse ont dévoilé les mots et expressions qui feront leur entrée dans leurs pages pour 2018.

 
 

Cela fait déjà quelques années qu’on « like » et qu’on « tweete », un peu moins qu’on boit du « spritz« , mais qu’importe. Tous ces mots font leur entrée dans le dictionnaire pour la rentrée 2018.

Le Larousse et le Petit Robert illustré ont dévoilé sur Europe 1 et dans « le Parisien », les respectivement 150 et 200 nouveaux mots définis cette année.

Effet de mode et actualité

Comme chaque année, la cuvée est marquée par les effets de mode : les deux dictionnaires ont ainsi adopté en commun le terme « gameur » (passionné de jeux vidéo) ou encore le fameux « hipster ». Le « cromesquis », dont l’utilisation doit atteindre son pic maximal lors de la saison de « Top Chef », trouve lui aussi sa place dans le Larousse, défini comme une « boulette au fromage ». Un mets qui devrait convenir aux « flexitariens ».

Année électorale oblige, de nouveaux mots sont également liés à l’actualité, et plus particulièrement à la sphère politique. Ainsi, le Larousse a introduit dans son lexique le mot « hacktivisme » (l’activisme numérique) et « ubérisation », alors que le Robert illustré évoque la « post-vérité » et le « burkini » : « Tenue de baignade portée par certaines musulmanes, couvrant entièrement le corps à l’exception du visage, des mains et des pieds. » De même que l’on soit « europhobe » ou « européiste », on trouve désormais sa définition dans le dictionnaire. 

La « déradicalisation » fait, elle, son entrée dans les deux dictionnaires : « faire abandonner à quelqu’un une doctrine radicale », définit le Robert.

Des mots venus d’ailleurs

Les mots de la francophonie et du français régional se révèlent également des sources d’inspiration sans fin pour les dicos. Grâce au Petit Larousse, on saura à quelle occasion demander à sa partenaire de « bisser » (l’inviter à danser), ce qui peut-être une bonne raison de « faroter » (frimer, d’origine africaine). De passage en Suisse, on pourra déguster un « biscôme » (pain d’épice) en toute connaissance de cause grâce au Robert illustré.

Si vous trouvez qu’il fait une sacrée « cramine » (un froid intense, en Suisse), vous pourrez peut-être utiliser une « douillette » ( un duvet, du québécois).

Macron, Trump et une cinquantaine de personnalités

Les impressions ayant été bloquées jusqu’au 8 mai pour pouvoir y intégrer le nom du nouveau président, Emmanuel Macron fait une entrée fracassante dans les dicos. Theresa May et Benoît Hamon obtiennent également leur notice, tout comme Donald Trump qui n’y figurait pas avant son élection. 

Le handballeur Nikola Karabatic, le cuisinier Bernard Pacaud, l’écrivain algérien Boualem Sansal, le dessinateur suisse Cosey ou encore le biathlète Martin Fourcade se retrouvent aussi dans l’édition 2018 du Petit Larousse, aux côtés de la soprano Patricia Petibon, de l’historien Michel Winock ou encore de l’actrice Catherine Frot.

Dans le Robert illustré, on trouve notamment la mystérieuse romancière italienne Elena Ferrante, son collègue Erri De Luca, le comédien Omar Sy, la photographe américaine Annie Leibovitz ou l’économiste Jean Tirole.

La danseuse étoile Aurélie Dupont fait quant à elle son entrée dans les deux dictionnaires. 

« Pendant longtemps, le dictionnaire a été pour moi synonyme de cauchemar. A chaque fois que je faisais une faute d’orthographe, mon père me renvoyait rudement vers le Larousse », raconte la directrice de la danse à l’Opéra de Paris. « Mais maintenant j’y suis et ça change tout. »

 C.G. avec AFP

[/fusion_builder_column][/fusion_builder_row][/fusion_builder_container]